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Impact écologique : 10 000 euros pour Antoine D'Oliveira, entrepreneur innovant et responsable
Le prix jeune entrepreneur innovant et responsable a été attribué à Antoine D’Oliveira (Diplômé 2017) le 8 juin dernier pour la création d'une solution innovante garantissant le respect du tri sélectif dans les déchetteries professionnelles.
C’est la 12ème année qu’une aide financière est remise à l’entrepreneur innovant et responsable par la Fondation Montpellier BS pour l’Egalité Des Chances. Ce concours permet aux entrepreneurs du réseau de Montpellier BS (étudiants et diplômés depuis moins de 3 ans) de remporter 10 000 € pour concrétiser un projet d’entreprise. Il bénéficie également d'un suivi sur mesure par l'incubateur de MBS pour une durée de deux ans.
Les critères de ce concours reposent sur trois points essentiels : le réalisme financier, les critères d’innovation (innovation de produit, de process et/ou d’organisation) et la responsabilité globale et son impact dans la société.
Ethique et engagement au service d’une filière
C’est donc Antoine D’Oliveira qui a été choisi parmi les 25 candidatures reçues par les membres du jury de la Fondation de Montpellier Business School. Le projet d’Antoine consiste en la mise en place de mâts équipés d’une caméra dans les déchetteries professionnelles pour surveiller la dépose de chaque déchet au bon endroit. Une idée très simple sur le papier mais qui n’a jamais encore été développée pour ces acteurs en première ligne du tri environnemental de nos déchets. Ainsi, en 2014, sur la totalité des déchets collectés, 70% correspondent à des déchets issus du BTP.
Et pour cause, Anne-Valérie Crespo-Febvay, Présidente de la Fondation MBS pour l’Egalité Des Chances explique le choix du jury : « la gestion des déchets et le respect de l’environnement sont plus que jamais actuels. L’innovation qui découle de ce projet permet aux déchetteries d’être plus performantes. On est sur un projet qui est pragmatique, utile et générateur d’opportunités. » En somme un tri plus efficace, un meilleur recyclage et une réduction de la destruction des déchets, c’est « un fort potentiel pour toute une filière » ajoute la Présidente de la Fondation MBS.
Une aventure résolument tournée vers la RSE
L'ancien alternant est passé par l’industrie automobile notamment chez le constructeur Audi à Bordeaux. Après avoir investi l’aspect commercial de cette grande industrie pendant 3 ans, Antoine nous confie avoir eu envie de nouveauté et de découvrir d'autres horizons. Lorsqu'Antoine quitte son poste de conseiller commercial, il se découvre des aspirations et un sens communs avec deux de ses amis Edouard et Romain.
Ensemble ils réfléchissent à comment lancer une boîte qui a du sens. Antoine reconnaît que ses années passées à MBS ont forgé en lui une sensibilité sur la RSE ( Responsabilité Sociétale et Environnementale ), le jeune homme se souvient de ses projets de groupe à étudier l’impact des stratégies RSE des entreprises ou encore ses cours en marketing pour valoriser un projet de façon éthique tout en étant à l’écoute de son environnement.
Et c’est naturellement que l’idée de contribuer concrètement au traitement des déchets survient. « Entendez par là que ce n’est pas parce que nous parlons d’écologie que nous ne pouvons pas faire du business » rappelle le jeune diplômé. Au fil des discussions et des recherches, Antoine et ses associés se rendent compte que plus de 350 millions de tonnes de déchets sont déversées chaque année rien qu'en France (2 milliards à l'échelle mondiale). Cela représenterait même un 7ème continent sur la planète selon certains chercheurs et spécialistes océanographes.
Une logique écologique et financière : agir sur la chaîne de valeur du déchet
Face à ce constat, trouver des solutions pour améliorer la traçabilité des déchets traditionnels s’impose. En réalisant une étude de marché, le groupe d’entrepreneurs identifie deux marchés : les déchetteries communales que le particulier connaît pour aller jeter ses meubles par exemple et les professionnelles, celles des entreprises (BTP, artisans, etc) qui leur sont réservées pour déverser gravat, bois, etc.
Lorsqu'une entreprise déverse ses déchets, l’agent de la déchetterie doit vérifier si l’entreprise déverse de manière responsable les bons matériaux dans les bons bacs. Lorsqu'un mélange de déchets est présent, c'est toute la benne qui est refacturée à l'entreprise. Nous appelons ça un "déclassement".
Et Antoine nous explique que « c’est une étape complexe car près de 83% des déchetteries sont indépendantes. Les équipes tournent souvent en effectifs réduits ». En creusant cette problématique, ils imaginent une caméra montée sur un mât qui permet à chaque déchetterie de contrôler si le type de déchets est bien trié en fonction de sa composition. Selon Antoine cela pourrait représenter plus de 100 000 euros d'économie par an sur un centre de tri. Un gain de productivité indéniable pour ces petites structures de plus en plus sollicitées.
La prochaine étape ? "Equiper et tester les premiers prototypes de ces caméras innovantes. On est assez impatients également de pouvoir commencer la prospection commerciale et se confronter aux acteurs de la filière" nous confie Antoine.
Nous renouvelons nos félicitations à Antoine pour ce projet. Et nous souhaitons pleine réussite au Projet Calibri.
Vous souhaitez vous lancer dans l'aventure entrepreneuriale ? Contactez l'incubateur de MBS dès maintenant. Accompagnement sur mesure, conseils de financement, pitching, etc. sont accessibles à l'ensemble des diplômés de Montpellier Business School.
Consulter les informations de la Fondation MBS pour l'Egalité Des Chances.
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